Représentativité villes campagnes : par souci d’équilibre

Dans notre canton, l’automne est plutôt coloré : pas de moins de 313 candidat-e-s sur les rangs pour revendiquer un siège à Berne ! L’éclairage du 24 Heures, dans son édition du 3-4 octobre, met en lumière la forte représentativité urbaine au sein des prétendant-e-s et, géographiquement, de l’arc lémanique.
A gauche, 60% des candidat-e-s qui battent la campagne (passez moi l’expression) habitent en ville. Les socialistes, la fleur au fusil (…), poussent même la partition jusqu’à présenter 7 Lausannois sur 12 candidat-e-s, alors que cinq de leurs conseillers nationaux actuels vivent en ville.
A droite, et principalement au PLR, le souci de la représentativité équilibrée entre centre et périphérie résonne d’une autre préoccupation. Chacun-e le sait : la stabilité de notre démocratie repose depuis toujours sur l’équilibre entre zones urbaines et zones rurales ; c’est même l’un des fondements de notre identité culturelle. Et dans le Pays de Vaud, qui conjugue à lui seul toutes les morphologies de territoire, cet élément revêt une importance toute particulière.
Au PLR, cet équilibre des régions s’exprime dans la réalité des chiffres ; il s’agit moins de ratisser là où seul le poids de la démographie offre une chance de faire la différence que de veiller au premier chef à ce que toutes les régions soient représentées.
Sur la liste principale du PLR, c’est l’égalité parfaite (9 à 9). Sur la liste des jeunes libéraux-radicaux, deux tiers des personnes inscrites sont des citoyen-ne-s “hors ville”.
Du Pays-d’Enhaut au Jura Nord-vaudois, du Gros-de-Vaud jusqu’aux confins de la Broye-Vully, tous les Vaudois et toutes les Vaudoises peuvent légitimement revendiquer leurs élus, par rattachement local à coups sûrs, par amour de la Suisse certes, mais aussi et surtout par souci d’équilibre…
Alexandre Berthoud
Député, candidat au National 2015