Prévoyance vieillesse

Réflexion issue de l’Université d’été du PLR Vaud, article paru une première fois en septembre 2019 dans “Tribune”, le journal du PLR vaudois.

par Alexandre Berthoud, vice-président PLR Vaud, député, président de la Commission des finances et Sébastien Riesen, expert en prévoyance vieillesse

La prévoyance vieillesse figure parmi les premières préoccupations de la population Suisse. Les nombreuses votations y relatives ces 10 dernières années sont la preuve que le financement de celle-ci est problématique. Le vieillissement de la population et le déséquilibre de la pyramide des âges met à mal la solidarité intergénérationnelle. Des mesures doivent donc être trouvées. Si le parti Suisse s’y est penché récemment, cet atelier a permis de discuter de nouvelles propositions innovantes. Afin de réaliser cet atelier, nous avons pu compter sur le soutien d’un expert en la personne de Monsieur Stéphane Riesen, actuaire et expert en prévoyance.

La LPP a été mise en place en 1985, soit il y a 34 ans. Dès lors nous n’avons pas aujourd’hui de recul suffisant pour en mesurer les effets sur une carrière entière, dont la durée est estimée à 40 ans. Selon la Constitution, celle-ci doit permettre aux personnes à la retraite, aux survivants et ou aux invalides de maintenir de manière appropriée leur niveau de vie antérieur. Or, il semble que cet objectif soit aujourd’hui de plus en plus compliqué à atteindre.

Aujourd’hui, le travail à temps partiel est en augmentation et concerne encore principalement les femmes. Or, celui-ci engendre des lacunes en termes de deuxième pilier. Afin de remédier à cet état de fait, l’abaissement du montant de coordination et sa détermination en fonction du taux d’activité pourraient être envisagés afin de ne pas pénaliser cette modalité d’emploi.

Une autre piste envisagée serait de ne plus déterminer les cotisations selon l’âge du cotisant de manière progressive, mais de déterminer une cotisation constante tout au long de la carrière.

Les experts, dont certains présents lors de cet atelier, relèvent le manque important de statistiques dans ce domaine, ce qui rend les prévisions difficilement réalisables ou alors trop hypothétiques.

Le financement de la LPP met le contrat de générations à rude épreuve. Il est évident que nous ne pourrons laisser une seule génération assumer l’augmentation de l’espérance de vie. Chacun doit et devra y contribuer à long terme.

Si le troisième pilier aurait dû être abordé, malheureusement le temps a manqué mais nous ne manquerons pas de revenir prochainement sur ce sujet car il est complémentaire à celui abordé et pourrait permettre de trouver d’autres mesures afin d’assurer, de manière acceptable, des mesures permettant aux retraités de bien vivre tout en garantissant le financement pérenne de la prévoyance vieillesse.

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