Financer nos retraites : la nouvelle triangulation

La prévoyance vieillesse est l’une des premières préoccupations des Suisse. Sur ce plan, comment assurer la pérennité de nos trois piliers en préservant votre confiance ?

1er pilier : calculer en années de cotisation. Il doit correspondre d’une part à l’évolution structurelle et moderne de la société et, d’autre part, à la volonté des Suisses désireux de rester actifs plus longtemps. Une transition en faveur de la flexibilité du départ à la retraite correspond donc à une nécessité. Celui ou celle qui continue à travailler au-delà de l’âge prévisible de la retraite doit obtenir une rente plus élevée. Il est temps de changer notre angle de vue et d’approcher cette thématique sous l’angle des années de cotisation et non d’âge de la retraite. Cela amènerait plus de souplesse tout en gardant à l’esprit l’augmentation de l’espérance de vie. Le financement de l’AVS passe par une hausse modérée de la TVA ; elle est concrétisée dans la RFFA.

2pilier : élargir la fourchette et éviter de pénaliser les seniors. Les réalités sociétales ont profondément changé depuis 1985, année de son entrée en vigueur. Il est temps de réduire les écarts de taux de cotisation qui aujourd’hui pénalisent les seniors. Parallèlement, l’obligation de cotiser doit être étendue aux plus jeunes travailleurs, même en dessous de 25 ans ; c’est une question de cohésion intergénérationnelle. L’accès au 2pilier doit également être facilité par un encouragement ou une fiscalité améliorée. Enfin, c’est aussi le moment de donner la possibilité au conjoint-e  qui suspend son activité professionnelle ou y renonce, de continuer à cotiser un montant minimal au 2pilier.

3pilier : relèvement des montants maximums et davantage de flexibilité. Sur ce plan aussi davantage de souplesse est nécessaires, par exemple la possibilité de rachat pour le conjoint inactif professionnellement. Le 3pilier devrait également permettre d’imaginer des solutions pour une prévoyance liée au logement, au financement des études des enfants, respectivement au logement protégé, pour garantir des structures d’accueil adéquates et plus souples que les EMS et qui pourraient être préfinancés durant la vie active par exemple.

En conclusion, la sécurité de nos rentes dépend de notre capacité à adapter régulièrement le système aux nouvelles réalités sociales. C’est au politique à créer les conditions qui vous permettront d’envisager sur le long terme à la fois une place dans la société,  une retraite acceptable et l’équilibre des efforts fournis par l’ensemble des générations.

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